Le blog de Jacques Goliot : un blog sur toutes sortes
de sujets…
Quelques hypothèses à propos de l’usage des termes « genre »
et « sexe » dans les manifestations organisées par l’association
« La Manif pour tous » (2012-2014)
Classement : « Manif pour tous »-bashing
Note liminaire
J’utilise l’expression « La Manif
pour tous » (LMPT) comme terme générique subsumant l’ensemble des opposants
activistes à la loi sur le mariage homosexuel, « Printemps
français », « GUD », « UNI », « Jeunesses
nationales révolutionnaires », sans oublier le groupe
« Papageno », etc.
Dans une manifestation de ce type, un père de famille
nombreuse arborait, non sans fierté, un panneau proclamant « Nous voulons
du sexe, pas du genre ».
Quelles étaient les motivations de son auteur ?
Il voulait certainement se monter « décoincé »,
« à la coule », il cherchait dans une certaine mesure à imiter les
« mauvais garçons », à se donner en quelque sorte « mauvais
genre ». Tout en manifestant, il manifestait qu’il n’était absolument pas paralysé par un
quelconque tabou sur le concept de « sexe », ici valorisé face à
celui de « genre ».
Ma première réaction est la suivante : si on l’applique de façon littérale, on peut être amené à dire, par
exemple :
« Le mot « bite » est un nom de sexe féminin
désignant (très familièrement) l’organe sexuel masculin, tandis que le mot
« con » est un nom de sexe masculin désignant (de façon grossière)
l’organe sexuel féminin. En quelque sorte, ce sont des mots « transsexes » (tout comme « vagin »). En revanche, ce genre de problèmes ne se pose par avec « pénis » et « chatte ».
»
On peut légitimement penser qu’il sera préférable, lorsque les
partisans de la « Manif pour tous » auront pris le pouvoir, d’exclure
le champ de la grammaire de l’exigence formulée par ce père de famille.
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